[PV] La Fondation Hopelfenger [PART1]

-Ok, reposes tes armes poupée! fit-il en levant les deux mains pour les mettre en évidence.

Il s'éloigna en rigolant et partit préparer son sac. Il soupira en pensant qu'il en avait marre de faire et défaire ses bagages.

Laëlle esquissa un sourire amusé puis termina la vaisselle. Elle l'essuya puis la rangea comme elle le put, espérant ne pas trop s'être trompée.

Elle rejoignit ensuite Balleck et le regarda.

-Quoi? Tu n'as jamais vu un homme ranger? dit-il en terminant son sac. C'est vrai que c'est plutôt le boulot de la femme, mais bon... On ne va pas revenir là-dessus...

Il s'amusait beaucoup à l'embêter comme ça et il lui aurait presque tiré la langue.

Laëlle arqua un sourcil.

"Ne compte pas sur moi pour ranger tes affaires en tout cas. Tu pourrais bien mourir étouffer dessous que je ne lèverai pas le petit doigt." répondit-elle amusée.

-Tant de haine... Juste parce que j'occupe une position supérieure dans le règne animal. C'est incroyable ce que tu peux être jalouse!

Il quitta la pièce en poussant Laëlle devant lui, une main dans son dos.

"Je dirai plutôt que tu te crois supérieur mais que tu as un besoin... vital des femmes~" répondit-elle en se laissant pousser sans résister.

Il s'arrêta un instant avant de reprendre.

-Bien sûr que j'ai besoin de femmes. D'ailleurs j'ai dû mal à m'en contenter d'une. Je réfléchis actuellement à acquérir un harem. Je te trouverais peut être une place si tu fais tes preuves!

"Parce que tu penses pouvoir toutes les contenter ? Vu ce que tu m'as montré, j'en doute !"

Elle se tourna un peu vers lui, lui lançant un regard à la fois de défi et malicieux par-dessus son épaule.

Balleck haussa les sourcils, ne s'attendant pas à une telle réplique de sa part. Elle devenait de plus en plus intéressante tiens donc...
Son regard s'assombrit et il la retourna vers lui, mains sur ses hanches, avant de la coincer entre le mur du couloir et lui.

-Répètes moi ça, demanda-t-il d'une voix basse et enjôleuse.

"Je doute que tu puisses toutes les contenter compte-tenu de ce que j'ai vu." répéta Laëlle en le fixant droit dans les yeux sans même réagir à ce qu'il faisait.

Un grand sourire prit forme sur son visage. Ses lèvres trouvèrent son cou pour y déposer de doux baisers chauds, lentement, doucement...

-Ah oui?

"Oui." répondit-elle en lui laissant son cou. "Tes baisers laissent à désirer !"

Ses mains effleuraient sa peau du bout des doigts et ses baisers plus passionnés et audacieux. Il se colla un peu plus à elle.

-Tu en es sûre? demanda-t-il.

Laëlle répondit à ses baisers.

"Sûre et certaine. Mais au pire... Je m'en Balleck'ouille." Elle le repoussa doucement. "On va être en retard."

Laëlle le détourna et alla chercher ses affaires - y compris Sol - et alla vers la sortie.

Il explosa de rire et sortit derrière elle. Un taxi les attendait déjà. Il ouvrit la porte à Laëlle comme d'habitude.

"Merci."

Laëlle monta en taxi et croisa les jambes. Elle allait pouvoir lire l'ordre de mission maintenant. Elle tapota sur sa montre et lut le document.

Balleck fit de même -pas croiser les jambes, lire le rapport- et relut l'ordre qui leur demandait d'escorter le diplomate cette nuit dans la plus grande discrétion et avec la plus grande vigilance car celui-ci avait reçu plusieurs menaces.

"Ca va forcément mal tourner..." murmura Laëlle. "Si je me prends encore une balle, je démissionne..."

-Tu ne vas rien te prendre, dit-il en levant les yeux au ciel. Il doit faire beau à Sao Paulo en ce moment...

"Bah j'espère parce que merci... Ca fait mal..."

Laëlle regarda Balleck.

"Tu comptes faire du tourisme ?" Elle marqua une pause. "Ah non, c'est pour commencer ton harem, c'est ça ?" taquina-t-elle.

-Un peu des deux en réalité! Entre deux fusillades où je sauverai une pauvre innocente et deux accidents de voitures...

Il lui jeta un regard de biais, moqueur.

"Ah oui, autant lier l'utile à l'agréable !"

Laëlle le regarda en coin.

-On est d'accord...

Ils arrivèrent à l'aéroport et montèrent dans le jet de la fondation presque aussitôt.

A peine installée dans le jet, Laëlle laissa sortir Sol qui vint se blottir contre elle, sentant sa détresse. Elle lui caressa doucement la tête puis s'accouda... sur l'accoudoir pour regarder par le hublot.

Balleck ne dit rien et s'installa lui aussi. Il préférait se taire généralement en avion.

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