Le transplanage fut parfait... D'une qualité à des années lumières de ce que pouvait produire la jeune adulte...

Carmen émergea dans une ruelle déserte de la presqu'île de Cadix... L'air était chaud, surement une trentaine de degrés... Mais supportable grâce à la fraîcheur apportée par la marée. 
Elle n'était que rarement venu ici. Principalement en vacance avec son grand père maternel, qui s'occupait la plupart du temps d'eux en période extra-scolaires... Quand Graham n'était pas là (souvent) et Alma bossait (souvent bis). Cela dit... Elle avait toujours adoré cette ville... Le port, la grande Cathédrale. Il se dégageait de cet endroit une sensation de liberté incomparable... 

Elle attendit patiemment Chimène en feuilletant un des carnets de son père... Bien qu'elle croyait se souvenir que ses parents s'étaient mariés en dehors de la ville... Il valait mieux faire confiance à cette soit disant ami. Et puis... Elle avait été invité non?

Chimene apparut très vite à côté de Carmen, les mains sur les hanches, et fit apparaître des lunettes de soleil sur son nez d'un coup de baguette. L'un des avantages quand on était une sorcière de son âge, c'était qu'on devenait polyvalent au point de ne jamais manquer de rien. C'était peut-être une drôle de priorité, mais il n'empêchait que son confort était important.

Elle regarda aux alentours. Pour celle, cet endroit n'était pas aussi chargé en souvenirs que pour Alma et Graham. Elle se rappelait surtout que la ville avait été leur point de départ vers Uagadou, un voyage qui n'avait pas été une partie de plaisir. Quelques souvenirs peu plaisants lui revenaient. Notamment, l'imbécile avec qui elle avait eu la mauvaise idée de coucher à l'époque. L'une de ses pires erreurs de jeunesse. Ou la façon dont elle s'était désartibulée quand le bateau avait transplané.

"Bien", reprit-elle. "Nous y sommes.  Reste à trouver l'emplacement. Je sais qu'ils se sont mariés dehors, mais pour tout te dire, je ne suis pas sûre du lieu. Heureusement..." Elle fouilla sa sacoche, se saisit de l'alliance, et marmonna une incantation. La bague se mit à luire pendant quelques secondes. "Ton père a choisi de placer un enchantement sur sa bague pour une raison ou une autre. Si elle contient les souvenirs du mariage, elle devrait pouvoir retrouver son emplacement." Sans un mot, elle défit l'un des lacets de sa robe, et l'accrocha à la bague pour en faire un pendentif, qui se mit à flotter légèrement. Il serait plus discret qu'un anneau volant, après tout. "... Normalement, elle devrait flotter vers le lieu du souvenir."

La jeune adulte commença à suivre Chimène en regardant tout autour d'elle les vielles pierres et l'architecture vieillissante. 
Si elle avait été avec son père, ce qui n'arrivait quasiment jamais, il n'aurait pas décroché un mot pour expliquer ce qui se passait. Au fond, Carmen avait toujours était rancunière envers son père pour avoir été... Lui même?
"Dit Chimène..."
Elle hésita un peu avant de poser la question
"Pourquoi est-ce que... Je t'ai jamais vu? Tu étais fâché avec mes parents? On donne rarement ces miroirs aux gens qu'on ne souhaite pas revoir."

La voilà... La curiosité de Carmen refaisait surface. En même temps... au fond, elle avait un peu hérité de ses parents. Même si elle était bien moins intéressée par tout ce qu'il faisait, et qu'elle était bien moins puissante... 
Elle avait pourtant appris des meilleurs dans l'école de sa mère... Et avait été une fervente élève de Miss Hodge pour les cours du soir.

"Je veux dire... Peut-être que je t'ai vu quand j'étais toute petite mais je m'en souviens plus. Est-ce parce que mon père avait été désagréable?"
Elle fit discrètement venir à elle une paire de Rayban Aviator d'un coup d'accio, qui fit cracher à sa baguette quelques étincelles rouges, et vint les caler sur son nez pour cacher son visage fatigué.

Chimene suivait la direction du collier avec une certaine confiance, tout en faisant attention à ce que les passants moldus ne remarquent rien. Elle écouta Carmen avec un sourire, et rit légèrement lorsqu'elle entendit sa dernière question.
"... Désagréable ? C'est un euphémisme. Ton père était souvent insupportable. Provocateur, imbu de lui-même..." Du moins, c'était le souvenir qu'elle gardait de lui. Dans le fond, elle savait qu'elle avait pu dire et faire bien pire que lui. "… Mais je n'étais pas exactement facile non plus, loin de là. A vrai dire, c'est surtout de ma faute si nous avons perdu contact. Revoir tes parents faisait remonter des... souvenirs. Liés à la guerre, en grande partie." Elle avait parlé sans réfléchir, mais se demanda soudain pourquoi Carmen s'en inquiétait. "… Oh, mais je tenais à eux quand même, bien sûr. C'est pour ça que je leur ai laissé un miroir pour me contacter en cas d'urgence. Pourquoi cette question ? Est-ce que tu as peur que nous ne soyons pas de bons amis ? Même si nous avons perdu contact au bout d'un moment, nous avons tout de même mis fin à une guerre ensemble, et j'ai passé une très grande partie de ma vie auprès d'eux. Ce ne sont pas des liens qui s'oublient." Du moins, Chimene le pensait. Elle n'avait jamais vraiment pu les oublier, après tout. Mais maintenant qu'elle y pensait, elle trouvait étrange que leur fille ne sachent rien d'elle. Chimene avait parlé de ses amis à tout le monde, après tout. Peut-être ne voulaient-ils pas la traumatiser.
Elles sortirent bien vite de la ville. Le collier leur donnait raison, visiblement.

Chimène hocha un peu là tête.
"C'est juste que... Je suis curieuse. Mon père ne parle jamais de ses amis. Surement parce qu’il n'en à pas, ou peu. Et maman est toujours occupé. Et globalement ils ne parlent jamais de la grande guerre. Mon père aime pas trop ça, et ça ne l'encourage que très peu à rester... Disons à peu prêt clean. Et ça à le don de rendre Maman assez nerveuse. Sans compter le fait que la grande guerre reste un sujet relativement taboo depuis un certain temps."
Elle réfléchit longuement.
"Mes parents ont déjà surement parlé de toi, c'est sûr, en repas de famille. Mais tu sais, je ne les vois pas très souvent en dehors de ces moments là... Et disons que je suis pas très assidu pour ce genre d’événement ou ce genre de trucs... Mon père à du mal à encadrer mon grand père maternel. Et ses propres parents sont vraiment, disons... Spéciaux. Il n'y que Oncle Dryas que j'aime bien voir, mais il commence à se faire vraiment vieux et devient franchement sénile."
Elle marqua une courte pause et sourit à Chimène.
"Cela veut pas dire qu'ils t'ont oublié. La preuve, mon père avait encore ce miroir dans son bureau. Et... Franchement, je pense un peu la même chose de mon père. Même avec nous il est dur..."

Ils étaient sortis de la ville et se entraient à présent dans les terres, vers une petite colline en surplomb.
"Je donnerais n'importe quoi pour de nouveaux vêtements et une douche..."
Souffla t'elle sous le soleil radieux d'Espagne... Comment pouvait-il faire si chaud en plein hiver...
"Je suis désolé si je pose toutes ces questions... C'est que... Je suis un stressé. Et puis... Je dois vous avouer que je suis pas trop à l'aise avec l'utilisation un peu trop facile de la magie noire que vous avez faite." 
Elle secoua la tête en grimaçant un peu.
"Enfin je dis ça, mais mon père en faisait littéralement tout le temps."

Chimene sourit. "Hm? Oh, je doute fort qu'ils m'aient oubliée. Disons que... je ne me fondais pas exactement dans le décor. Entre mes tendances à hurler, à vouloir énerver tout le monde, mes problèmes de plantes magiques... ton père se drogue-t-il toujours, d'ailleurs ? Cela ne m'étonnerait pas." Elle marqua une pause avant de ricaner. "Voilà peut-être pourquoi nous n'avons jamais été présentées. Ton père savait que je raconterais toutes ces choses embarassantes sans aucun problème", plaisanta-t-elle à moitié. A vrai dire, c'eut été une raison tout à fait valable.

Elle sentait la bague qui s'agitait, qui vibrait. Elles étaient proches. Lorsque la jeune fille mentionna la magie noire, la blonde ne put réprimer un soupir. "Ah, ma chérie... tu sais, tu es mignonne de penser qu'on peut régler un conflit de cet ampleur sans magie noire. Mais le jour où mes amis ont été enlevés pour se faire torturer, qu'étais-je sensée faire ? Me refuser à utiliser l'imperium sur l'un des membres des mangemorts, quitte à ne jamais les trouver ? Suis-je censée laisser ces illuminés vivre en sachant qu'ils nous poursuivront sans relâche ? Devrais-je utiliser une autre méthode pour les tuer, alors qu'eux ne se gêneraient pas pour lancer le sort de mort, bien plus efficace... ?" Elle nia de la tête. "La première chose que j'ai apprise, c'est que si tu laisses ces gens vivre, c'est eux qui finiront par te tuer. Si tu te refuses à utiliser la magie noire, alors tu te donnes déjà un désavantage par rapport à eux. Parce qu'eux l'utiliseront sans ménagement. Ils sont déjà perdus, de toute manière. Attaquer une jeune fille comme toi ? Vouloir la torturer ? Absolument impardonnable." Son regard, caché sous ses lunettes noires, étaient difficilement déchiffrable. "Tu es toujours en droit de te défendre, Carmen."

Elle lui montra la bague qui vibrait. "... Enfin, je crois que nous approchons des vêtements propres et de la douche."

La jeune femme baissa la tête en soupirant. 
"Je crois que mon père se drogue toujours... Il essaye de le masquer surtout à maman... Mais la dernière fois j'ai encore retrouver des seringues sous les tapis de la voiture."
Elle eu un rire un peu triste.
"Il ne s'en est jamais vraiment sortit pas vrai. Je ne sais même pas si maman le sait. Ils s'étaient déjà pris la tête en secret pas mal de fois à ce sujet y'a quelques années et avait promis d'arrêter. Mais bon... Si il y a bien quelque-chose dont je sais de lui c'est qu'il n'écoute que lui même... Même quand on a raison. Et ça ne s'arrange pas avec les antidouleurs qu'il prend régulièrement."

Elle passa ses doigts sous ses lunettes pour essuyer les larmes qui perlaient sous ses yeux. Ce n'était pas tant l'addiction de Graham qui l'attristait... Mais surtout son comportement envers Alma et eux. Comment pouvait-il rester aussi égoïste alors qu'il était père et marié. Combien de fois avait il failli mourir de ça sans même qu'ils le sachent? Carmen voulait bien comprendre qu'il était extrêmement compliqué de sortir de la dépendance, mais il aurait au moins pu avoir là décence de les informer sur son état. Qu'ils puissent être la si il en avait besoin. Même si cela n'avait aucune importance pour lui.

Après quelques minutes additionnelles de marche, elles arrivèrent devant une église fatiguée, avec une modeste bâtisse construite non loin. Elle avait déjà vu cette maison sur des photos chez elle.
Elle s'approcha un peu puis se figea. Elle saisit sa baguette, et lança un Revelio. La baguette cracha une vapeur bleue qui tapissa le sol devant elle, qui s'illumina en tas d'éclair à plusieurs endroit.
"J'ai l'impression que cet endroit est vraiment très sécurisé. Trop même... pour être une simple maison de campagne et une église."
Elle afficha un large sourire plein d'énergie.
"On est sur la bonne voie ! "
En gardant la baguette à la main, elle commença à s'aventurer dans le champs de mine que constituait la bâtisse. Avec une agilité rare (3), elle se faufila entre deux runes dont elle n'avait pas vraiment envie de connaitre le sortilège, et s'approcha de la porte.
"Alohomora !"

Une clef d'or émergea de sa baguette, entra dans la serrure... Et rien ne se passa.
Elle donna un coup de pied dans la porte en rouspétant un peu en Français.
"Tu vas me laisser prendre une douche oui?"
Elle fit demi tour, saisit un pavé au sol et le lança dans une vitre sans trop réfléchir.
"Et voilà ! C'est ouvert ! Reste plus qu'à ouvrir la fenêtre de l’intérieur."
Dit-elle en se retournant vers Chimène, un grand sourire aux lèvres.

Chimene eut l'air surprise, puis coupable, lorsqu'elle vit la jeune fille pleurer. "... Oh, Carmen. Je suis désolée. J'aurais dû être plus sensible, je ne voulais pas." Elle fit une pause. "Ton père a toujours voulu s'occuper de ses problèmes tout seul, même quand il avait désespérément besoin d'aide. Ce n'est pas ta faute, ou celle de ta mère. Alma a vraiment fait tout ce qu'elle a pu, vraiment..." Quand elle y pensait, c'était sans doute pour elle que Chimene avait le plus mal. La pauvre Alma, toujours à faire de son mieux, avec un entourage qui s'efforçait à détruire ses efforts. Si Chimene devait citer une vraie victime de la guerre, ce serait probablement elle.

Lorsqu'elles arrivèrent près de l'église, la bague se mit à vibrer tellement fort qu'elle provoqua un petit son métallique. A la remarque de Carmen, elle acquiesça. "… Ils se sont mariés tout près d'ici, en tout cas. Quelque chose me dit que nous sommes sur la bonne voie." La jeune fille lança le revelio, et Chimene eut l'air impressionnée. Par l'initiative, et par le nombre de pièges. "Eh bien. Je vois que Graham n'a pas chômé ? Le connaissant, cette chapelle est tapissée de maléfices. Fais très attention où tu marches."

Lorsque Carmen se décida à balancer le pavé dans la vitre, en revanche, Chimene eut d'abord l'air estomaquée. Puis elle sourit. Et enfin, ne put s'empêcher de hurler de rire. "… Oh mon dieu ! On dirait moi à ton âge !" Elle dut cacher son hilarité de sa main. "Fais attention, Carmen, je doute que ton père n'ait pas pensé à sécuriser les fenêtres. Laisse-moi juste essayer la porte une dernière fois." La femme se saisit de sa baguette à son tour, et lança un revelio, pour vérifier que rien n'allait s'écrouler sur elle ou lui exploser à la figure. Elle pointa sa baguette vers la serrure. "Un... deux... trois !" Un jet d'étincelles explosa contre la porte – mais elle ne bougea pas. Chimene ne put s'empêcher de faire la moue. "… Imbécile..." marmonna-t-elle alors qu'elle s'en allait vérifier les fenêtres.

Avant de tenter de l'ouvrir, Chimene pointa sa baguette vers le ciel. "Finite incantatem", s'écria-t-elle, et une myriade d'étincelles se mirent à pleuvoir sur la scène. Elle ne pouvait affirmer qu'elle avait désamorcé les pièges, vu la puissance de l'imbécile, mais mieux valait essayer. Et surtout, mieux valait qu'elle se prenne une explosion, plutôt que Carmen. Prudemment, la blonde tenta d'ouvrir la fenêtre.

Lorsque la fenêtre fut ouverte, Carmen entra doucement.
"C'est... étrangement tout propre... Et visiblement ton finite à marché ! "
Dit-elle en commençant à regarder autours d'elle allumant un grand Lumos-maxima au bout de sa baguette magique.
En effet... Tout reluisait. Les meubles dépoussiérés, le sol ciré... Tout était dans un état exceptionnel.
Au dessus de la cheminée de pierre trônait une grande couronne de roses rouges et blanches, qui n'avait toujours pas fané.
"C'est comme-ci tout était figé dans le temps... Je crois que mon père avait déjà parlé de ça. Un sortilège ancien... Ou une manipulation magique."

En effet... La jeune adulte sentait sur ses épaules une sorte de pression magique phénoménale.
"Je pense qu'on devrait faire attention... Je doute que mon père ait laissé l’intérieur non piégé..."
Elle n'eut même pas le temps de finir de parler qu'elle entendit un bruit sourd venant d'une autre pièce d'à côté. Carmen sursauta, et sortit sa baguette.
"Ou alors ce sont ces foutus mangemorts qui nous ont suivi..."
Elle fléchit un peu ses jambes en pointant sa baguette devant elle... Elle se sentait un peu ridicule, mais c'est la posture de combat qu'elle appréciait le plus. A l'école, elle faisait partit des meilleurs duellistes, même si elle n'arrivait pas vraiment à garder la première place plus de trois jours... Surement parce-qu’elle ne faisait jamais d'entrainement, et qu'elle avait légèrement tendance à se reposer sur ses lauriers.

La jeune femme s'enfonça un peu dans la maison... Quand elle déclencha une rune au plafond. Il y eu comme un coup de tonnerre, puis une dizaine de bandelettes sortirent du sol. Elle en évita quelques une, mais son bras gauche fut attrapé, et tiré vers le sol avec une force monstrueuse.
Elle se retrouva par terre, et vit dans l'encadrement de porte en face d'elle une ombre noir avec deux yeux rouges qui avançait vers elle. Sans trop réfléchir, elle envoya un flippendo qui vint s'écraser dans le mur à coté de l'ombre... Qui s’avéra être une momie fraîchement sortit d'un sarcophage... Ou une illusion sacrément bien réussi.

Chimene fut étonnée de voir à quel point la pièce avait l'air bien entretenue, mais sa surprise disparut bien vite. Évidemment que les Avemignis n'auraient pas laissé un endroit aussi important prendre la poussière. Mais pour avoir duré aussi longtemps, le sortilège devait être particulièrement puissant. Pas qu'elle soit très étonnée, bien sûr. Ce endroit entier émanait de magie.

"... Je peux le sentir, oui. Une puissante magie est à l’œuvre. Et je doute qu'il s'agisse juste d'un sort de ménage", remarqua-t-elle.

Un bruit. Elle fronça légèrement les sourcils. Elle doutait qu'il s'agisse de mangemorts. Elles les auraient probablement remarqués plus tôt, surtout s'ils étaient entrés en même temps qu'elles. La blonde prépara sa baguette, prête à la pointer à tout moment. Connaissant l'énergumène, n'importe quoi pourrait sortir des couloirs, et ce n'était pas exactement rassurant.

Chimene suivait Carmen de très près, afin de pouvoir la protéger en cas de problème. Elle devrait certainement marcher devant ; elle était la plus vieille, après tout, mais la jeune fille était très volontaire, et elle avancerait presque trop vite pour elle. "… Fais attention, ne t'avance pas tr..." Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase avant que des bandelettes surgissent du sol et que Carmen y soit plaquée.

"Carmen!" S'écria-t-elle. De la porte sortit une créature de cauchemar, une sorte de momie sortie des entrailles de l'enfer. Chimene serra les dents. "Évidemment qu'ils auraient des saletés égyptiennes dans leur maison de campagne. Pourquoi je m'étonne ?!"

Le feu était efficace contre les inferi et autres morts vivants. Cela dit, Chimene ne pouvait lancer ce genre de sort pour le moment. Carmen et la maison risqueraient de brûler avec. Elle devait d'abord l'écarter de la gamine. "Stupéfix !" Hurla-t-elle comme un réflexe. Son sort s'écrasa sur la momie de plein fouet. La créature ne bougea même pas, et continua sa marche vers elle. "… Quoi ?" Chimene sussura-t-elle, alors qu'elle décidait d'enchaîner les sortilèges informulés. Flipendo. Expulso. Repulso. Petrificus totalus. Les sorts fusaient un à un, mais aucun ne semblait atteindre la créature.

La blonde serra les dents, et ses méninges fonctionnèrent à toute vitesse. Jusqu'à-ce que cela la frappe. Bien sûr. Une illusion. Elle ne comprenait pas pourquoi Graham aurait choisi un gardien pareil, mais c'était la seule explication. "Finite incantatem !" Choisit-elle finalement, en visant d'abord la momie, puis Carmen, puis le plafond, là où la rune avait été enclenchée. Un autre coup de tonnerre se fit entendre, et la créature sembla exploser dans un hurlement strident.

Chimere reprit doucement son souffle, le regard sévère. "… Bon sang, ton père aurait pu faire en sorte que ses dispositifs de sécurité ne fonctionnent pas sur sa famille ou... quelque chose. Ce couillon était au moins assez puissant pour ça." Sans un autre mot, elle rangea sa baguette, et vint poser sa main sur l'épaule de Carmen. "Tu vas bien, ma chérie ? Laisse moi continuer devant." La femme leva sa baguette afin de détecter les pièges, et avança à son tour dans la maison, le regard déterminé. Connaissant l'énergumène, s'il y avait quelque chose ici, il l'avait bien caché, aussi inspecta-t-elle les murs et le sol.