Isabela étouffa un juron, ce n'est pas l'envie qui lui manque de transformer ce "rat" en accessoire de mode. Son "respect pour la vie", du moins pour ce genre de créature, il est parti pour Mars à cette heure.

Elle adressa un Merci à Astrid, même si ça l'ennui profondément d'être redevable à quelqu'un. D'ailleurs n'était-ce pas elle qui avait un briquet ? Un bon moyen de se débarrasser de cette forêt... C'est une mauvaise idée mais au moins ça soulagerait.
Enfin...

On est tous plus ou moins sur les nerfs. C'est une euphémisme pour certains. Et on a bien compris que cette forêt ne nous aime pas, on pourrait simplement continuer et se reposer une fois sorti non ? 
Car quitte à se faire agresser par tout et n'importe quoi, autant que ce soit en quittant l'endroit qu'en cherchant un abri pour y rester.

"Meh."

Il rouvrit les yeux, l'air aussi exaspéré qu'elle. Il haïssait la terre ferme, la religion, qu'on les mette en danger de mort en ne respectant pas ses indications pourtant CLAIRES, et être fatigué.
Il n'avait jamais vraiment eu l'air fatigué jusqu'à maintenant. Et encore moins exaspéré : il avait une patience certes très aléatoire, mais qui tenait toujours la route tant qu'il y trouvait du profit.
Mais jamais ô grand jamais il n'avait eu affaire à des conneries aussi énormes dans une situation aussi périlleuse. Il était pourtant évident que les Pings avaient le matériel nécessaire pour les réduire en poussière, et tout le monde semblait l'oublier.

"Il va bien falloir se défendre de la faune de toute façon. Mais c'est vrai que ces rats là ont l'air plutôt belliqueux et beaucoup trop nombreux."

Il se releva péniblement.

"Soit. Mon compromis était de chercher un endroit pour dormir, et continuer si tout était aussi hostile. Alors continuons."

Ilda, tu trouves un arbre abattu, mais étrangement pas de souche.

-J'ai pas encore 50 ans, je peux encore marcher dit Benj en essayant de se calmer, mais merci.
Ne réalisant pas encore son erreur, il essaya tout de même de se calmer. Bon, il ne faut pas tuer quoique ce soit, sinon on risque de mourir....... Mais c'est contraire à ces principes. Il doit se calmer, se détendre. Il n'avais pas pris son manteau, ni son médaillon du cocotisme. Il fallait pas alarmer les Pings sur sa véritable religion. Donc, il l'a caché ses précieuses reliques avec son matériel d'exorcisme dans une trappe secrète de son poste de travail.

Ed soupira et se rapprocha discrètement de Jun.

-Il faut les excuser ils sont un peu désorientés. La traversée a été plus longue et plus éprouvante que prévue. Je crois que ça les a un peu... chamboulé... lui glissa-t-il à voix basse. Il faut dire aussi qu'on commençait à manquer de vivres, ensuite on a traversé une tempête et on a fini par rencontrer un serpent géant!! Ça a un peu bousculé leurs repères je pense...

Jun hausse un sourcil.

_"Ça a bousculé des repères de toute une vie...?"

Il n'a pas l'air trop méfiant. Juste confus et assez désorienté.
Le tronc ne réagit pas, Ilda.

Le tronc se révèle être un phasme géant et se barre en courant.

-Certains ne sont convertis que depuis quelques temps... Et après tout c'est à nous de montrer à ceux-là la bonne voie, de les écarter des éventuelles erreurs. Au moins le temps qu'ils intègrent parfaitement chaque principe de notre croyance. Mais j'ai confiance en eux, ils ont un bon fond et recherchent la sérénité spirituelle. Et puis... Oh un phasme! Regarde!

De loin, il lui sembla voir un tronc se mettre à courir devant Ilda, et il se dit qu'il était probablement sobre depuis un peu trop longtemps.

"Ah !" Répond Jun, soudain plus enthousiaste. "Cela explique pourquoi vous faites ce pèlerinage... oh ! trop bien !"

Lizbeth regarda le phasme s'éloigner... Elle serra les mains de frustration et de dépit tellement fort qu'une barre d'acier trempé aurait plié.
"Je... Heu..."
Elle soupira et s'adossa un arbre. C'en était trop depuis déjà bien assez longtemps.

Benj leva juste un soucil, et soupira
-Quel île de fou dit-il tout bas. 
Le père Benj s'assit près d'un arbre non-phasme et essaya de se reposer un peu. Il réalisa sa gourde d'il y a quelques minutes. Il fit un signe à Rethel pour qu'il vienne 2 minutes. Etrangement, le père Benj ne semble pas sadique, ni sévère mais un peu blafard.

"Hmmmm ?"

Et maintenant Benj avait l'air... presque normal.
Il avait vraiment besoin d'un verre.

Benj regarda le capitaine et souffla un peu et dit à mi-voix (genre il va le faire discrètement pas en gueulant) :
-La prochaine fois que je merde ou que je vais merdé, un coup de poing, une baffe, un couteau dans la cuisse mais fais tout pour m'arrêter, si je proteste dit moi "Habeis Nominacus Benjamin" ça devrait me calmer. Et c'est la dernière fois que je dis ça, donc s'il te plait fait ce que je te demande la prochaone fois. Vivement la mer, et qu'on trouve de quoi (des navires il sous entend).... un ou deux, je pense que je me sentirai mieux.
Benj ferma le yeux sans même dire au revoir au capitaine et il essaya de s'endormir.

Ce fut une moue de stupeur qui accueillit la déclaration du médecin.
Une excuse ? Venait-il vraiment d'assister à une ... sorte d'excuse de la part de Benj ? Ou du moins une reconnaissance de sa connerie ?
Homeis...habies... il avait dit quoi ? Habeis quelque chose. Habeis Nominacus. Si c'était la seule formule magique pour qu'il évite de tuer la moitié de l'écosystème en face de témoins, il la retiendrait coûte que coûte malgré la fatigue. Les croyants avaient vraiment des codes bizarres.

Oui, en fait il s'était surtout focalisé sur le tutoiement inhabituel pendant quelques secondes et du coup il avait mal écouté, mais il lâcha tout de même un "d'accord" discret.

"Par contre, on a dit qu'on partait, Benj. C'est pas le meilleur endroit pour dormir."

Il l'aurait bien imité cela dit.

Benj leva une paupière toujours en soupirant, il se leva:
-Bon, on va pas y passer tout la nuit dit-il en commençant à marcher
Benj repris son air sévère car le moment drama est passé

"Bah si justement."

Rethel se mit lui aussi en route, appelant les autres pour réveiller ceux qui s'endormaient.

"je vous suis" 
Fit Lizbeth d'une voix monotone. Si quelquechose était assez puissant pour faire sauter cette ile, elle la ferait sauter.