Heureux d'être bientôt à pied, le père Benj alla sur le pont. Il croisa le capitain et essaya de ne pas ce placer dans ses angles morts lors du créneau. Le père Benj reste toujours souriant, en tout circonstance.
-Yo coco capitain, c'est quoi le programme aujourd'hui? Sa fait quelques temps que j'ai rien tuer ou encore soigner.

Un comportement bizare pour un prêtre mais pas pour le père Benj

Vous voyez les réfugiés se soutenir mutuellement pour tenter de marcher, alors que leurs ventres grondent et que leur peau est toute rougie et brûlée par le soleil.

Manvussa et Douille débarquent fièrement sur le pont, et les gérants du port s'inclinent.

_"Bienvenue à Malachite, nobles marins. Voilà trois jours que nous ne recevons que des réfugiés, il est bon de voir un équipage valide."

La promenade semble vide, de monde comme de marchandises, et les échoppes désertes.

"hé bah... c'est la grande joie ici... C'est sacrément animé."
Ronchonna Lizbeth en se tournant vers Ed
"Je viens vous aider."

_"Comment se fait-il qu'il n'y ait personne sur la promenade ?" S'inquiète Manvussa.

_"C'est-y qu'y sont tous à gueuler ou à miner, y a pu grand monde sur les quais ces temps-ci", répond un marin assis, qui joue à lancer un encrin et à le rattraper.

_ "Pourrions-nous parler des frais d'amarrage ?" Demande l'un des gérants du port.

Vous attachez plus ou moins bien les amarres, le bateau est bien fixé.

Désespéré pour désespéré, Lambert attacha la chose de manière plutôt désastreuse. Puis fit à Ilda, à voix basse :


- Si ça saute, c'est le matériel qui est foireux, on a rien vu.

Il se glissa doucement hors de la scène de crime pour aller poser pied à terre lui aussi et respirer... Bah l'air marin pour changer.

On a bien dit plus ou moins bien, certes.

Lambert, l'air marin soulève des relents d'algues et de poisson pourri abandonné.

Ilda, tu entends des exclamations au loin. Si les quais sont vides, cela ne semble pas être le cas de la ville en elle-même.

Une fois le bateau amarré, Rethel descendit, aussi agité que d'habitude, pour ne pas perdre Douille de vue, après avoir répondu à Benj que la priorité était de remplir les cales suffisamment pour tenir jusqu'à la Montagne Ping, leur première destination, puis de la montagne à Loonquawl.

"Isia, Liz, vous m'accompagnerez bien pour nous assurer que ce cher Douille tient sa part du marché ? Je n'ai pas spécialement confiance en lui. Isia vous pourrez en profiter pour choisir les provisions dont vous avez besoin, après tout nous avons vraisemblablement de la marge dans les budgets." fit-il aussi en passant devant les deux femmes affairées à l'ancre.
Regarder Douille de travers avait été une occupation très répandue durant les trois derniers jours, autant qu'elles profitent de l'occasion pour le regarder encore plus mal.
Il allait surveiller le commandant osharien en attendant qu'elles aient fini.

L'atmosphère du port était particulièrement étrange pour une ville aussi peuplée. Pas de quoi le déranger personnellement, mais suffisamment pour qu'il se demande ce qu'il se passe.

"Il y a beaucoup d'attaques sur les navires aux alentours ?", demanda-t-il. Le bien être des habitants, il s'en contrecarrait un peu tant que ça ne le concernait pas.
"Oh et, pour les frais d'amarrage..."... Il n'avait jamais payé de frais d'amarrage. Strictement aucune idée d'à combien ils étaient censés s'élever.
"Lambert, voudrez vous bien discuter des frais d'amarrage avec monsieur ?"

Non mais, il en avait marre de négocier, là.
Au passage il regarda s'il n'y avait pas un endroit pour acheter leurs vivres.
Il y en avait pour un mois avant d'atteindre la montagne Ping, deux semaines de plus pour Loonquawl, et il comptait bien prendre un peu plus au cas où.

Il attendait d'ailleurs que Douille et Manvussa aient fini de parler au marin pour demander au premier de venir payer sa dette et au second s'il comptait faire quoi que ce soit d'autre ici que remplir la cale.
Rencontrer le gouverneur et sa malade de fille était la dernière chose qu'il voulait.

"A vos ordre capitaine."
Une fois sa tache terminée, elle s'approcha de son capitaine
"Je suis pret a vous suivre, Mr Rethel."

Lambert acquiesça et se dirigea vers le gérant, et récapitula dans sa tête, dix mille écrins, hors de question de lâcher le moindre centime superflu à ce type.


- Salutations sire, que désirez-vous en frais d'amarrage alors ?

Il s'attendait à une arnaque, mais à des kilomètres.

Le père Benj n'aimait pas du tout d'être ignoré de la part du capitain. Mais bon, passons, il avait la coco de cuisinière qui lui avait "répondu".De même il suivit le capitain et les deux femmes fortes de l'équipage. Essayant de ce souvenir au passage si l'infermerie avait encore bien tous ce qu'il faut. Bandages, crème solaire; morfine, sels, anti-septique (de l'alcool cette fois),...

-Bon est ce que le reste de l'équipage à quartier libre ? J'aimerais bien profiter de la terre ferme et de tout ce qu'elle offre moi. C'est qu'on va pas la revoir de sitôt hein...

(Le capitaine tient à préciser qu'il a répondu à Benj par discours rapporté 8))

"Bien sûr, allez donc vous occuper !"
Il n'était pas du genre à retenir tout le monde lorsqu'il n'avait pas nécessairement besoin d'eux, pour lui le fait de ne pas avoir donné d'ordre voulait dire qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Tant que ça n'incluait pas dépenser tout leur argent en rhum et en prostituées bien sûr.

(Puisque Momo ne m'a pas encore donné d'indication, on va dire que vous savez à quelle heure il faut revenir au bateau. La flemme.)

Uyann, c'est un jeune homme en vêtements de marin qui te répond.

_"On a eu beaucoup de réfugiés oui. Faut dire que personne s'attendait à cette attaque."

Lambert, le gérant du port sort une petite feuille à signer.

_ "Cent encrin l'amarrage, puis on rajoute cent encrins toutes les semaines à compter d'aujourd'hui, si vous comptez rester longtemps."

Isia, Douille te lance un regard circonspect.

_"Pourquoi vous me dites ça à moi ?"

Ilda, tu constates qu'il n'y a pas grand monde dans les ruelles près des quais non plus. Quant aux échoppes, elles sont fermées. Les clameurs doivent venir de plus loin. Par contre, il y a un chat. Il dévore un poisson en décomposition par terre.

Manvussa jette un œil vers le sommet de l'île.

_ "Peut-être qu'un mot du gouverneur pourrait vous obtenir des réductions, commandant Douille."

Ilda, Arti gueule sur le chat, qui crache et double de volume en hérissant les poils.

Isia, le commandant Douille se laisse plus ou moins faire comme un paillasson, et Manvussa vous suit. Tu ne vois pas d'échoppe ouverte sur les quais, ni de pêcheurs.

Ed décide de se balader à la recherche de quelque chose à faire ou de quelqu'un à se faire. Il aimerait bien se faire un peu d'argent pour se faire plaisir ensuite.