Très respectueux de la vie ce Jun, dites donc. Rethel se dit qu'avec cette insulte, le jeune moine aurait sans doute écopé d'une punition ou quelque chose du genre, si les autres moines avaient été là.
En attendant, il se creusait la tête pour tenter de faire coller cet objet avec ce dont il avait déjà entendu parler...
Il avait lu quelques livres qui concernaient l'ancien monde et on racontait quasiment toujours qu'ils possédaient un armement d'une efficacité effrayante. Cependant les illustrations se faisaient rares, et souvent ça se réduisait à un énorme champignon de fumée au dessus d'une ville, donc pour savoir à quoi ressemblaient leurs pistolets...

"Isia, si c'est une arme réservée au moine c'est peut-être impoli..", fit-il en prenant un air gêné. Lui aussi, cette arme l'intéressait, mais il essayait de se mettre dans la tête ce rôle de croyant.

Il s'empêcha brusquement de partir dans un énorme fou rire. Isia, bonne soeur, c'était encore plus drôle qu'il se rappelait très bien -même si il était bourré ce soir là- la façon dont ils s'étaient rencontrés. De manière générale Isia n'avait pas une conduite particulièrement monastique.

Le chemin est encore assez long jusqu'au Monastère, non ? Peut-être pourrions-nous en discuter en chemin si vous le voulez bien... S'exclama Isa d'un ton qui se voulait être timide mais qui paraissait plutôt agacé. S'ils voulaient apparemment attendre le reste de la famille du "rat" c'était leur droit, mais elle n'était pas vraiment intéressée.

Jun te sourit, Isia.

_"Tu fais partie de l'escorte non ? La voie de Dieu, tout le monde peut avoir une révélation et la suivre. Si tu le voulais, tu pourrais rester ici, je suis sûr qu'on serait contents de t'accueillir ! Bon en vrai je devrais faire une prière pour la saleté là mais je crois que vous avez raison, euh... madame."

Il y a toujours du bruit dans les buissons.

"C'est vrai qu'on ferait mieux de se dépêcher !", répondit-il à Isa parce que c'était vrai que rester plantés là l'agaçait et qu'il avait envie soit de courir soit de tuer quelque chose mais comme d'habitude sur la terre ferme rien ne se passait jamais comme il le voulait donc bon hein !

Vous reprenez rapidement, avancez dans la forêt et les bruits dans les buissons commencent à s'estomper, pour qu'il n'y en ait plus du tout. Puisqu'il n'y a pas de sentiers battus, vous vous éraflez tous à une branche ou deux. Le soleil descend de plus en plus à mesure que vous marchez, et vous commencez tous un peu à vous épuiser. Ilda et Lizbeth, vous êtes toutes deux d'accord pour affirmer que vous êtes encore loin du monastère. Vous tombez sur une clairière, mais elle semble bien à découvert.

Rethel regarda la clairière. Puis il regarda les autres qui s'épuisaient.
Meh.
Il n'était pas fatigué, lui.
Mais bien qu'il pût endurer un effort continu pendant un certain temps, il était toujours un moment où, pendant une pause qu'il accordait généralement de mauvaise grâce, la fatigue lui arrivait sur le coin de la gueule sans qu'il ne l'anticipe et il passait du stade de pile électrique à celui de tapis persan en quelques minutes. Il lui semblait pourtant que ce moment était assez loin et qu'ils pourraient continuer encore, mais ils risquaient de ne plus trouver de clairière avant un moment.

"Bon... vous voulez passer la nuit ici ?", proposa-t-il sans y mettre beaucoup d'entrain.

"N'est-ce pas un peu risqué ?" s'enquit Ilda. "Nous pourrions nous faire attaquer..."

Jun croise les bras et inspecte un peu la clairière.

_"Techniquement on pourrait se faire attaquer partout. Mais je vous avoue que je me suis pas trop baladé sur l'île, j'y connais pas grand-chose. Ma formation s'est faite dans un temple près de la mer, et j'ai passé quasi toute ma vie à tirer et apprendre à monter des créatures marines. Donc euh, la forêt, les feuilles, tout ça..."

"De toute façon, on serait obligé de dormir à un moment ou à un autre, autant le faire quand on a encore l'énergie de faire des tours de garde ! Jun, il y a des bandits ici qui s'en prendraient à des pèlerins ? Ca m'étonnerait vu l'efficacité de votre système martial mais bon... Après, si vous voulez continuer à marcher de nuit ou trouver un autre endroit ça ne me dérange pas !"

Il se dit que ce n'est pas une mauvaise idée d'inspecter la clairière comme le fait le moine, parce qu'en fait même si elle a l'air correcte on sait jamais.

_"Des bandits ? Attendez." Il a l'air de chercher dans sa tête. "Bandits... ah ! Mais oui ! C'est un terme utilisé dans les histoires sur le monde autour de l'île. Le fruit de la misère, qu'ils disent. Y a pas de misère ici donc y a pas de ces fruits non plus. Ils sont comestibles ? Quel goût ?"

Uyann dévisage Jun pendant deux secondes et demi.

"Bandit... C'est globalement synonyme de voleur, la plupart du temps ils n'ont juste pas assez à manger ou à dépenser... c'est des humains, en somme. Quant à "fruit de la misère"... c'est une figure de style."

Il voulait bien admettre qu'il n'y avait probablement pas de bandits en raison de l'efficacité de leur équivalent de milice.
Mais pas de misère, c'était plus dur à imaginer. Il se demandait si c'était simplement de l'endoctrinement pour ne pas voir la misère, ou si l'endoctrinement était poussé tellement loin que les gens ici ne se disputaient jamais et abandonnaient tous leurs réflexes primitifs pour devenir solidaires. Ou alors peut-être que les gens pauvres et sans travail étaient enfermés.
Ou peut-être, de manière plus optimiste, que les moines qui dirigeaient l'île étaient assez droits pour redistribuer efficacement des récoltes abondantes grâce à un climat favorable.

Non, il n'était pas vraiment prêt à admettre qu'une société puisse aller bien, et encore moins par faveur divine ou quoi que ce soit.

De toute façon c'était à peine si la religion (no offense Benj) ne lui faisait pas faire des crises d'urticaire au même titre que la simple idée d'être paysan, alors si cette île se portait bien ça ne le ferait pas apprécier l'endroit pour autant.
Enfin, quitte à se remettre à spéculer intérieurement il valait mieux employer ce temps perdu de manière efficace, il tenta donc d'inspecter les alentours au cas où, pour s'assurer que le coin était définitivement assez sécurisé.

_"Les voleurs ? Y a pas besoin de voler ici, tout est à tout le monde. Les seuls voleurs sont étrangers."

Rethel, le sol est recouvert d'une mousse épaisse, et la végétation autour est très dense. Arbres tordus, lianes, grandes feuilles et un terrain inégal. On a l'impression que quelque chose pourrait sortir de la forêt à tout moment.

"cet endroit ne me dit rien qui vaille..."
Elle lança un regard circulaire au personnes présentes.
"J'ai pas envie de me reveiller raide morte demain... sois on campe ici et on fair des tours de garde, soit on avance. monsieur, qu'en dites vous?"
Elle lança un regard insistant a Rethel... Elle ne voulait pas rester dormir ici... c'était beaucoup trop dangereux.

Jun se marre, Lizbeth.

_"Vous réveiller morte ?"

[Petit aparté :

Si vous avancez, vous serez très fatigués et aurez un malus de 5 points dans chaque compétence, jusqu'à votre supposée nuit de sommeil au monastère.
Si vous montez le camp ici ou ailleurs... on verra.]

Lambert réfléchit un moment, puis fit, tout bas, au capitaine :


"J'ai pas super confiance en ce guide, mais on ne connaît rien de la suite du pèlerinage. Si leur prochaine "étape" est un combat à main nues contre un ours ou un truc débile du style on aura l'air fins sans avoir dormi. Je propose de se reposer, mais deux personnes monteront la garde, au cas où."

Le père Benj n'aime pas du tout ça, devoir prier et encore prier des textes hérétiques. Tout cela l'agace au plus haut point... Bon, il reste pensif. Il veut tuer, disséquer, éventrer, mutiler, detruire, collectionner, démembrer, arracher, éborgner, amputer, décharner, châtrer, tailler, stéréliser et surtout massacrer au nom de son grand seigneur coco. Benj s'était arreter et avait arreter de prier pour regarder et ecouter même s'il est de très très mauvaise humeur.
Ceux qui connaisse un peu Benj savent que quand il fait craquer ces doigts et que sa veine frontal pulse c'est qu'il va bientôt craqué. Il a besoin de tuer comprenez le, il a besoin de voir du sang...... Surtout quand plus, la prisonnière s'est faite tuer avant qu'il n'a pas réussit à lui soutirer des informations. Vous croyez qu'il l'aimait, et non, il s'amusait avec elle comme un chat qui s'amuse avec une souris avant de la croquer. 

-Ici ou là-bas, peux-m'importe...dit Benj en essayant de se calmer intérieurment.

Nom de dieu des communistes.

"Oui, c'est simplement que là d'où l'on vient, les voleurs existent et sont même tellement fréquents..."
Il avait pris un air quelque peu dépité, comme s'il en était attristé. Huhu.

Il acquiesça à Lambert, voyant la nuit tomber petit à petit.

"L'endroit n'est pas particulièrement sécurisé, c'est sûr... Mais on peut aussi bien se faire attaquer ici avec quelques heures de sommeil en plus et un espace à peu près dégagé pour se défendre, ou dans la forêt, en pleine nuit et en étant crevés. On est encore loin du monastère, d'après la carte. Je suis d'avis de camper, mais on devrait tenter de trouver un meilleur endroit tant qu'il reste un peu de luminosité et revenir s'il n'y a rien de mieux, celui ci n'est à l'abri de rien."

Ilda, le sol a l'air de s'enfoncer sous tes pas, comme si la mousse avait poussé sur quelque chose.
Tu reconnais peu à peu les fleurs. Ce sont des herbes médicinales et des plantes comestibles.