Nous somme le 29 Août 2015

"Charing Cross Road... Je crois que c'est ici" fit le jeune Graham en regardant sa carte de Londres, toute froissée. Il jeta un œil à la vielle devanture miteuse d'un vieux pub, nommé Chaudron Baveur. "Qu'est-ce que j'ai fait pour me retrouver là..." 
Graham regarda autour de lui et soupira. "Bon... Bah on va essayer tout de même..."
Il traversa la rue, et entra dans le pub a l'aspect vieillot.

Graham avait il y a peu, le jours de ses 11 ans, reçu une lettre d'une école de magie: Poudlard.
C'était arrivé comme ça, une lettre déposée dans la boite au lettre par un hibou, qu'il avait aperçu du coin de l'œil lorsqu'il lisait son cadeau d'anniversaire, un livre d'Edgar-Allan Poe traduit par Baudelaire. Lorsque lui et ses parents la lurent, ils crurent d'abord a une farce... Puis Graham se concentra un peu, et fit apparaitre une sphère de lumière devant eux.Ses parents se regardèrent, et hochèrent la tête en même temps.
Ses bagages préparés, toute la famille partit pour Londres. Au cours du long voyage en voiture, Graham prit le temps de bien lire toute la lettre. 
Celle-ci lui expliquait qu'il y avait deux types d'hommes sur terre : Les moldus, qui n'étaient pas habités par la magie, et qui ne savaient même pas ce que c'était, et les magiciens, qui eux étaient habités par un pouvoir inné. Ces derniers pouvaient êtres dangereux pour les moldus, si ceux-ci ne savaient pas se servir de leurs dons, d'ou l'importance de rejoindre une école de magie. Il y avait en pièce jointe de cette lettre une liste de fournitures très précise, et un billet pour la gare King's Cross de Londres, quai 9-3/4. Il y avait aussi une feuille avec une adresse : Le Chaudron Baveur.

Graham entra dans le pub, et se retrouva face a une dizaine d'hommes et de femmes aux accoutrements étranges, assis à des tables éclairées à la bougie. Tout le monde dans le bar se figea, et le regarda. Impassible, le jeune homme sortit la lettre de sa poche, et la brandit devant tout le monde. Tout les gens soufflèrent d'un seul coup, et recommencèrent leurs conversations. 
Un homme s'approcha de Graham et fit
"C'est a première fois ici dit moi? Bienvenue dans le monde des sorciers. Mon nom est Lawney Greyhat. Suis moi, je vais te montrer ou tu dois aller ensuite." 
"Graham Avemignis... Enchanté." lâcha-il rapidement, en se faufilant derrière l'homme qui traversait le bar a une vitesse folle. L'homme heurta une serveuse et s'excusa rapidement. Graham eut juste le temps d'apercevoir une étrange marque sur son avant bras, avant que la manche de l'homme retombe sur celle-ci.  
Il le mena au fond de la salle et tapa sur les briques dans un ordre spécifique avec une baguette de bois blanc crème. Il y eu un déclic, et les briques s'écartèrent sur une rue au maisons cagneuses et au pavés irréguliers, a l'aspect presque fantastique.
"Voici le chemin de traverse. C'est ici que tu fera la plupart des achats magiques, et que tu achèteras ta baguette magique. Personnellement, j'ai acheté la mienne en France, dans une boutique a Paris, mais comme nous sommes à Londres, je ne saurais que te conseiller Ollivanders. C'est la boutique a l'angle là-bas. Sans baguette magique, pas de magie contrôlée!"    
Graham ne dit rien et regarda la rue en levant un sourcil d'excitation. 
Lawney regarda dans le vague quelques instants. Il semblait réfléchir. Puis il se retourna vers Graham et fit 
"Encore une chose... prend ces quelques galions, ils te serviront à acheter ta première baguette magique. Je fais ça parce que je sais que j'ai galéré à tout acheter la première fois, il y a 20 ans. Lorsque tu l'auras acheté, va dans le grand bâtiment blanc la bas. C'est Gringotts, la seule et unique banque des sorciers d'Angleterre. Tu y trouvera un bureau de change, pour convertir tes livres en argent sorcier, et tu pourra y ouvrir un compte. Aller! Bonne chance, et j'espère que tu deviendra Serdaigle, la force de l'esprit est la meilleure!"
L'homme glissa 7 pièces d'or dans la mains de Graham et parti en lui ébouriffant les cheveux.
"Me...Merci..."
Le jeune garçon regarda Lawney s'éloigner, et commença à s'enfoncer dans le chemin de traverse, direction Ollivanders.

En compagnie de son frère, Edrick, et de ses parents, Lenora Hodges arrivait au Chaudron Baveur, le fameux bar des sorciers de Londres, là où son frère vient faire ses courses de rentrées chaque année et cette fois encore, pour la troisième fois. La différence, c'est que cette année, elle aussi avait reçu une lettre de la plus grande école de magie, Poudlard.
  Tous les quatre passèrent la lourde porte de bois du bar, l'enseigne grinçante au dessus de leur tête. Là, certaines personnes se retournèrent mais la plupart reprirent vite leur conversation, seul deux adolescents vinrent à la rencontre d'Edrick qu'il saluèrent d'une accolade bruyante qui se voulait sans doute "cool et virile" mais que Lenora trouvait ridicule. Ils s'échangèrent quelques propos ayant pour sujet les vacances, le dernier mondial de Quidditch, des amis, bref de nombreuses choses sans importances avant que l'un des amis se tourne vers Lenora, impassible comme à son habitude.
"-C'est ta soeur ? Euh... Lenora ?"
-Ouais c'est elle, répondit Edrick en ébouriffant son épaisse chevelure blonde et ondulée dans un geste amical"
Lenora se contenta de remettre ses cheveux en place tandis que les deux amis continuait :
"-Et bien tu ne mentais pas quand tu disais qu'elle ne te ressemblait pas, dit l'un.
-Même moi je te ressemble plus, rigola l'autre.
-Salut, dit enfin le premier en tendant une main à la petite soeur de son ami"
Cette main avait sans aucun doute été tendue pour subir le célèbre "high five" très à la mode, mais la petite main de Lenora l'attrapa pour la serrer poliment :
"-Bonjour, je suis effectivement Lenora Hodges, la petite soeur d'Edrick et vous, vous ne pouvez être que Mike Gallegan et Roderick Coleston. Celui qui devrait parler à ses parents de se manque d'affection évident qu'il ressent depuis leur divorce et celui qui n'a aucun problème familial à première vu mais qui par contre ne semble pas assumer ce qu'il ressent pour le premier. Vous savez de nombreux psychologue ferait ça mieux que moi et les moldus en ont de très talentueux !"
Les deux amis d'Edrick regardèrent Lenora sans broncher un court instant, puis son frère, elle de nouveau.
"-C'est rien elle est tout le temps comme ça, finit par dire Edrick"
Les 3 garçons s'éloignèrent en direction du mur du fond et Lenora les suivit avec ses parents. 
   La baguette de Cornouiller de son frère frappa quelques briques et le passage s'ouvrit. Des dizaines de sorciers vêtus de robe et de chapeaux pointus déambulaient dans le chemin de Traverse. Edrick et ses amis partirent voir le magasin d'accessoires de Quidditch et la mère de Lenora alla lui acheter ses robes de sorciers, sa cape et son chapeau pointu. Son père lui décida de chercher avec elle la boutique Ollivanders pour lui acheter sa première baguette. Mais comme d'habitude il n'avait aucun sens de l'orientation, ne voulait pas l'admettre et ils firent donc un grand tour avant de trouver la célèbre boutique.

Graham parcouru le chemin de traverse en se faufilant entre les sorciers et les sorcières. Il passa a coté de nombreuses boutiques, notamment une boutique d'animaux de sorciers. Il y aperçu un grand hibou dans une cage, fixant la foule avec un air supérieur.
Après une dizaine de minutes a parcourir la grande rue, il arriva devant l'enseigne qu'il cherchait
"Ollivanders, fabriquant de baguette magique de qualité, depuis 382 Av.J-C... Seulement quelques millénaires? Moi qui croyait que c'était un fabriquant aguerri..." fit Graham d'une voix a peine audible.
Il poussa la porte de la boutique et entra dans celle-ci. Il leva un sourcil en remarquant l'aspect poussiéreux et déranger de la gigantesque pièce composer a 90% de bibliothèques et de rayon contenant des baguettes magiques, qui semblait pourtant si petite de l'extérieur.
"Tient donc... Plus petit a l'extérieur... Que c'est original..."   
dit il avec une pointe de dédain amusé.
Un vieil homme vint vers lui. Il avait les cheveux blanc en coiffé en pétard, et deux yeux bleus pâles.
"Bien le bonjours. Vous venez pour votre première baguette je suppose. Commençons."

C'était des négations plein la tête qu'Alma regardait les cages des animaux.
Elle portait un peu plus d'intérêt à sa baguette tout juste acquise, qu'elle osait à peine sortir de son écrin de peur de l'abîmer.

"Tu es sûr que je ne peux pas emmener Della ou Latian ?" demanda la petite sans y croire une seconde. "Je n'aime pas les petits animaux..."

Son accompagnateur la regarda, amusé. C'était un vieillard du cirque. Les jambes étrangement tordues, le dos courbé, le tout couvert de vêtements colorés.
Il était en piteux état. Elle ne s'en était jamais rendue compte, petite. Au cirque, cela passait inaperçu.
Malgré tout il conservait une énergie surprenante, comparé à elle, que le voyage avait rendue traînante et de mauvaise humeur.
Sa mère n'avait pas fait mine de l'accompagner. De toute façon elle n'avait pas de baguette magique pour ouvrir le passage, ni même le droit de le faire.

"Della ne rentrerait même pas dans ta salle commune. Et puis elle serait triste de quitter son éléphanteau. Il faudra que tu viennes le voir un jour, d'ailleurs. Quant à Latian... Eh bien, si tu veux te retrouver un matin avec un bras manquant, pourquoi pas. Ce n'est pas toi, son dresseur !"

Elle sourit sans grande conviction. Elle avait toujours fréquenté les grands animaux. Les lions, les éléphants, les chameaux et les chevaux avaient été son quotidien, elle n'avait pas envie de revenir à un gabarit inférieur. Elle n'avait à vrai dire même pas envie de s'occuper d'une bestiole.

"Je suis obligée d'en prendre un ...?
- Alors là, aucune idée. Probablement pas, va. Allez, si ça ne t'intéresse pas autant ne pas traîner, tu pourras revenir si tu changes d'avis ou que c'est obligatoire.."

Mr Ollivanders s'enfonça dans les rayons et revint avec une baguette.
"Noisetier, plume de phénix, 28.75 cm"
Il me donna la baguette, et je fit un geste court, net et précis en direction du comptoir. Mais quasiment rien ne se produit, si ce n'est un petit coup de vent qui souleva quelques feuilles de papier.
"Non, Non."
Il disparu a nouveau dans la boutique, et la porte derrière moi s'ouvrit. c'était un garçon accompagné de ses deux parents. D'un seul coup d'œil, je devinais qu'il n'était pas très malin, et qu'il était très dissipé... Au point de se ramasser dans le tapis. Je levais les yeux au ciel en étouffant un rire discret... Moi qui voulait devenir le meilleur élève de ma nouvelle école... ça ne sera pas lui qui m'en empêchera au moins.
Mr Ollivanders revint de l'arrière boutique avec 2 autres baguettes.
"Celle-ci est en bois de Pin, avec un crin de licorne, 31 cm tout pile. Oh bonjours!" 
Fit-il au personnes derrières moi.

Cela faisait déjà un bon moment qu'elle était à Fleury et Bott.
Elle avait déjà trouvé tous les livres qu'il lui fallait pour la première année et son chaudron débordait de toutes ces affaires, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de regarder le reste avec un profond étonnement.
Une semaine plus tôt encore, elle n'avait du monde des sorciers qu'une image très floue et négative, relents de l'éducation de sa mère.
Le vieillard s'était assis dans un coin, visiblement peu soucieux des horaires, et feuilletait un livre sur les animaux magiques tandis qu'elle fouillait la boutique de fond en comble. Pourquoi ses livres moldus n'avaient-ils pas d'images mouvantes ? Ça pourrait être tellement pratique ! Elle n'avait pas assez d'argent pour s'acheter plus que son nécessaire scolaire, mais elle trouverait bien un moyen de revenir ici pour s'acheter des livres.

Lenora poussa enfin la porte de la boutique, suivit de son père qui continuait de certifier qu'il savait où se trouvait l'échoppe depuis le début mais qu'il avait préféré faire un petit tour avant. Une petite clochette retentit, à l'intérieur se trouvait déjà un premier garçon, qui semblait avoir son âge et un autre, accompagné de ses parents, qui semblait plus jeune mais qui devait avoir le même âge vu qu'il était ici. Les murs étaient couverts d'étagères sur lesquelles se trouvaient de nombreuses boites de baguettes, Lenora constata qu'elles n'étaient pas rangée par bois, ni même par coeur, le fabricant semblait avoir une autre méthode bien plus intéressante de rangement. Lenora étudia quelques instants l'organisation des boites et fini par croire qu'elles étaient rangées en suivant la théorie "du bon voisinage" celle, plutôt adapté aux bibliothèques, qui consistait à ranger les choses de sortes à ce que lorsque nous cherchons un objet ou un livre bien précis, les objets voisins sont souvent ceux dont nous avons réellement besoin. 
       Monsieur Ollivanders revenait vers le comptoir avec de nouvelles baguettes pour le sorcier au cheveux de jais. Il semblait en avoir essayé une, en bois de charme ou de noisetier peut-être, mais elle n'était visiblement pas adaptée. Le sorcier en question avait un fort caractère, Lenora était prête à le parier, à son regard elle se dit que ce devait être sa première fois dans la boutique... Des parents moldus sans doute sinon il serait accompagné... Quoique son père était un moldu lui aussi. 
       Le garçon dégageait une certaine confiance en lui ce qui n'était pas le cas de l'autre qui semblait perdu, rêveur, pas très futé à première vu mais Lenora ce dit qu'elle se trompait peut-être. Ces parents étaient de toute évidence des sorciers, ils en avaient l'allure et surtout le regard. Lenora avait bien vu la façon dont ils avaient regardé son père.
       Le vendeur était entrain de présenter une baguette de pin à son jeune client, elle avait cru entendre dire licorne lorsqu'elle était entrée. D'après son analyse du sorcier, cette baguette ne serait pas la bonne, elle y mettrait sa main à couper. Elle aimait bien faire des paris toute seule sur ces intuitions et déductions et elle se trompait rarement.

Ollivanders donna la baguette en pin a Graham. Mais avant que celui-ci la touche, La baguette échappa des mains du fabriquant de baguette. 
"Non, surement pas..."
Le temps que Garrick Ollivanders ramasse la baguette, Graham ,jeta un coup d'œil derrière lui. Une fille au cheveux blond et aux yeux bleus, accompagné de son père le regardait, comme si elle le sondait. Elle tentait surement de le déchiffrer, comme l'avait fait un psychologue dans sa jeunesse, a cause de son asociabilité. Finalement, les parents de Graham avait prit cette asociabilité comme une fatalité, lorsque le jeune garçon avait frappé dans le nez un "ami" qui l'empêcher de lire car celui-ci voulait jouer.
La jeune fille avait l'air intelligente, avec un sens de la déduction implacable, et avait surement deviné que cette baguette en pin ne lui irait pas. Et vu son regard intense, elle était adepte de ces petits paris a sois même, que Graham s'amusait parfois aussi a se lancer. Son père n'était pas magicien, c'était sur, vu le regard que les parents du garçon sans grand intérêt lui avait lancé.
La question que Graham se posais maintenant était celle-ci: Allait-il pour la première fois avoir une amie, ou alors une pire ennemie, qui serait tout le temps en concurrence avec lui. 
30 secondes plus tard, Mr Ollivanders revint vers lui
"Jeune homme, voila une autre baguette. baguette de saule, 27 cm, ventricule de dragon, extrêmement souple... L'une des plus souple que j'ai vendue."
Graham décocha un sourire en coin à la jeune fille qu'il voulait à la fois vantard et de défi amical, avant de se retourner vers Ollivanders, et de saisir la baguette en bois brun/or, avec pour ornement sur la poignée des petites spirales qui s'entrelaçaient. Lorsqu'il la prit dans ses mains, Graham ressentit une douce chaleur le traverser, et ses cheveux furent ébouriffer par un vent ascendant.
"Parfait! Voici votre première baguette! prenez en soins!"
Le jeune homme sortit les quelques pièces de la poche arrière de son pantalon, et les donna à Ollivanders en soufflant un "Merci" a peine audible.
Il se retourna, frôla le jeune garçon et la jeune en croisant encore leurs regards, et sorti de la boutique en sifflant un "au revoir" sec et rapide. Puis il prit la direction de la banque.

Elle avait fini par sortir sa baguette de son écrin, ayant l'étrange sensation que cette dernière en avait assez de l'enfermement.
Il était tout à fait singulier pour elle de sentir qu'elle s'entendrait bien avec un objet.
Le tenancier de Fleury et Bott l'avait regardée d'un air agacé lorsqu'elle avait commencé à feuilleter un manuel parlant des baguettes et d'autres objets magiques, comme les boules de cristal -elle s'était toujours questionnée au sujet de leur fonctionnement- alors elle avait demandé deux galions à son vieux tuteur pour pouvoir l'acheter et le lire plus tard. Celui ci lui avait répondu qu'il n'avait prévu de l'argent que pour le nécessaire, et c'était donc avec un agacement équivalent à celui du tenancier qu'elle avait renoncé à le lire tout de suite.
Cependant, elle ne se résolvait pas à le remettre à sa place, et continuait à arpenter incessamment les rayonnages dans l'espoir que le vieillard revienne sur son affirmation. Elle n'avait pas envie de sortir de la librairie malgré le temps qu'elle y avait déjà perdu. Un peu moins d'une heure pour être précis.

Elle avait déjà toutes ses affaires, qui s'empilaient dans son chaudron de façon tout à fait ordonnée, du moins autant qu'un récipient ressemblant à un bocal à poisson rouge le permettait. Elle avait même enveloppé les objets fragiles dans les robes de sorcier.
Quelques livres débordaient cependant, trop rigides pour être calés dans un coin du chaudron.

Lenora fut heureuse de voir qu'elle avait raison à propos des baguettes que le vendeur faisait tester au garçon. Celui-ci se retourna vers elle entre deux essayages et elle vit son sourire en coin. Ses yeux se mirent à briller, pleins de malice et de joie : enfin quelqu'un assez malin pour jouer avec elle à "celui qui est le plus perspicace". En voyant la baguette de saule, elle se dit que c'était la bonne mais elle eu cependant un léger doute, le bois de saule était généralement adaptée au sorcier cachant un sentiment d'insécurité injustifié, Lenora le savait. Pourtant le garçon dégageait plutôt de l'assurance, alors soit il avait un grand potentiel (ce qui attirait généralement les baguettes de saule) et bizarrement cela ne l'aurait pas étonné, soit il cachait quelque chose. Dans les deux cas, le garçon intriguait beaucoup Lenora et quand il quitta la boutique, que leur regard se croisèrent encore, elle se dit qu'elle avait hâte de le retrouver, peut-être qu'enfin quelqu'un lui ferait concurrence en cours.
    Le deuxième garçon vint au comptoir et fit l'acquisition d'une baguette en noisetier et coeur de licorne, adaptée au sorcier en parfait contrôle de leur émotions, Lenora ne fut donc pas convaincue par le choix mais une baguette choisit son sorcier pas l'inverse.
     Une fois le garçon et ses parents sortis de la boutique, Lenora s'approcha du comptoir et salua le vendeur d'un joyeux "bonjour" qu'il lui rendit avec un grand sourire.
"-Bon alors première baguette pour toi aussi, c'est bien ça ?, demanda-t'il.
-Exactement !
-Alors voyons voir...."
Monsieur Ollivanders disparu une fois encore dans les rayons poussiéreux et ressortit au bout de quelques minutes après avoir longuement marmonné ses hésitations sur les baguettes. Il revint avec 2 boîtes :
"-Je ne suis pas vraiment sur de moi sur ce coup mais ça pourrait le faire. Alors tiens la première, elle en bois d'If avec un coeur en cheveux de Velane, 28cm, plutôt rigide"
Lenora saisit la baguette qu'il lui tendit, elle la tourna entre ses doigts pour l'observer puis jetta un regard d'hésitation au vendeur qui haussa les épaules avec un sourire. Elle l'empoigna finalement et fit un mouvement rectiligne, rapide, vers sa droite. Des étincelles jaillirent et plusieurs boites de baguettes sortirent de leur emplacement pour se propulser contre le mur d'en face.
      Lenora reposa la baguette, pas convaincue du tout. M. Ollivanders remonta ses lunettes :
"-Visiblement non... Essaye donc celle-ci"
Il lui tendit la seconde baguette en bois de chêne blanc, avec un coeur en crin de sombral, 25cm, plutôt rigide. La baguette étonna beaucoup Lenora qui n'en avait jamais vu avec une composition semblable. Le vendeur vit son regard assez étonné :
"-Oui c'est une baguette peu commune, je ne vend que très peu de crin de Sombral...
-parce qu'ils sont plus adaptés aux sorciers ayant vaincus la mort...
-Exactement !, dit-il le regard brillant comme un professeur dont l'élève aurait compris sa leçon. Malheureusement ou heureusement peut-être je ne sais pas trop, tout le monde n'en ai pas digne"
       Lenora prit la baguette et fit un mouvement circulaire, de gros nuage de vapeurs apparurent et les ampoules se mirent à grésiller, donnant à la boutique une allure de maison hanté. Monsieur Ollivanders ouvrit de grands yeux étonnés puis repartit dans les rayons en disant quelque chose comme : "mais quel idiot... Plus grand bien plus... Mais non pas du Sorbier !". Il revint finalement avec trois boîtes :
"-Si aucune d'elles ne te va je met la clé sous la porte, dit-il en riant."
      Lenora lui répondit par un sourire et observa les trois baguettes dans leur écrin dont le vendeur avait enlevé le couvercle. L'une d'elle était faite d'un bois rouge et elle l'attira tout de suite, mais à peine l'eût elle prise que celle-ci dégagea une forte chaleur qui lui brûla la paume. Elle relâcha vivement la baguette en murmurant un "aie", son père s'approcha inquiet mais elle le rassura aussitôt.
" Désolé pour celle-ci, elle est assez capricieuse..., s'excusa monsieur Ollivanders.
-Ce n'est rien"
       La deuxième était plutôt d'un brun doré et faisait 33,75 cm, elle possédait un ventricule de dragon, son aspect était très soigné. Mais quand Lenora fit un mouvement avec cela eu pour effet de fermer les stores, trembler le parquet, secouer les bibliothèques.
"-Ah mais qu'est-ce que c'est que ça encore !, murmura t'il visiblement agacé de ne pas pouvoir contenter ses clients"
      Lenora prit la dernière baguette : 30,5cm, bois de mélèze, crin de licorne, assez fragile, très fine et l'aspect lui plût aussitôt, le bois gris possédait de joli reflet argenté. Quand elle empoigna la baguette, une douce chaleur l'envahit, ses cheveux blonds s'envolèrent dans son dos, la baguette scintilla et des lumières s'en échappèrent sans qu'elle n'eut fait un mouvement. Les petites lumières bleutées volèrent autour d'elle quelques instant puis disparurent dans un bruit de frou-frou.
"-Bah voilà c'était pourtant pas compliqué !, dit d'une voix joyeuse monsieur Ollivanders. J'ai bien cru qu'il me faudrait vider les étagères."
      Lenora sourit, elle avait enfin sa baguette, sa propre baguette. Son père paya le marchand 7 Gallions puis se dirigea vers la porte suivit d'une Lenora plus heureuse que jamais.
"-Au revoir Monsieur Ollivanders !
-Au revoir ma petite, bonne rentrée"
La cloche tinta ils venaient de sortir.

Après un passage à la fabuleuse banque Gringotts, Graham ressortit dans la rue, vraiment très agacé par les gobelins, mais avec assez d'argent pour acheter plus que le nécessaire, ou alors de la meilleure qualité.
Il aperçu lorsqu'il sorti une tête familière.
"Tient! te revoilà! Alors, cette baguette magique?"
C'était Lawney Greyhat. Graham en profita pour l'étudier de plus prêt.
Lawney était un homme de taille normal avec deux yeux brun clair, voir or a certains endroit, ses cheveux était totalement blanc, pourtant il avait la quarantaine . Il portait une grande redingote violette foncée, et un gilet de costume de la même couleur avec des ornements en ficelle d'or dessus. Plus frappant, il avait de grandes cernes et ses traits étaient extrêmement tiré sur son visage pâle et souriant.
Malgré ses vêtements qui le faisait paraitre plutôt riche, si l'on y regardait de plus prêt, on trouvait de nombreux accrocs sur le gilet et la chemise, et même une petit déchirure sur sa redingote, au niveaux des jambes, ce qui fit penser a Graham, que cet homme descendait d'une sorte de famille noble déchue. 
L'homme remarqua que Graham le regardait en sortant sa baguette.
"Alors comme ça on m'analyse? Tu sais, je suis très bon bluffeur. Ce petit jeu ne fonctionne pas avec moi. Sinon, très jolie baguette. Du Saule? Intéressant..." 
Il regarda le garçon un instant, et fit
"Bien! Bon, je suppose que tu as ton argent maintenant. Va voir chez un tailleur pour ta robe. Madame Guipure pourra t'aider, ce n'est pas loin, juste a l'angle la bas. Ensuite achette toi un chaudron et va chez fleury et bott pour tes livres. Bonne chance petit! A plus tard!"

Une fois la baguette achetée, le père et sa fille se dirigèrent vers Fleury et Bott où les attendaient déjà Edrick.
"-Papa ? Il me manque un Gallions et 7 mornilles tu peux m'en passer ?"
Le père de Lenora alla aider son fils en caisse, tandis qu'elle s'aventurait dans les rayons bondés de la librairie.
       Elle prit les livres nécessaires à sa première année de magie, qu'elle ne pût s'empêcher de parcourir rapidement avec grand intérêt. Elle fut rapidement rejoint par sa mère, chargée de robes de sorcier, elle les posa a hauteur des épaules de Lenora afin de voir si la taille était la bonne, c'était le cas. Elle plia les 5 robes (2 d'hiver, 3 d'été) et les rangea dans un petit sac en carton avant de s'éloigner. Elle revint finalement vers sa fille :
"- Lenora tu peux me passer ta liste ?
-Bien sûr"
La mère consulta le papier, le reste de la famille vint alors les rejoindre. Elle rendit la liste à sa fille puis se dirigea vers la sortie, suivit d'Edrick. Son père lui indiqua qu'ils partaient acheter un chaudron.
"-Passe moi ça, dit-il en prenant les livres de sa fille. Tu en veux d'autres ? Ton frère ne lit pas beaucoup alors c'est pas lui qui va me ruiner, fais toi plaisir si quelque chose t'intéresse.
-Merci Papa."
Elle lui sourit et son père l'embrassa affectueusement sur la joue. 
         Lenora se ballada entre les rayons, tous les livres lui semblaient si intéressant. Enfin sauf peut-être ceux où un sorcier aux allures de prince charmant affichait un sourire prétentieux sous un titre tape à l'œil, un certain Lockhart qui semblait attirer les sorcières. Elle trouva plusieurs livres intéressants chez Fleury et Bott : "Les grandes découvertes magiques", "De l'œuf au brasier, le guide de l'amateur de dragon", "Les différentes espèces de dragons d'Irlande et d'Angleterre ", "Astres et Constellations, l'astronomie au service des sorciers",... . En retournant vers les caisses elles vit un livre sur l'occlumancie et la legilimancie, cela l'avait toujours passionné et maintenant qu'elle allait étudier la magie elle se dit que ce livre lui servirait peut-être.
       Son père arriva et observa par dessus son épaule, sur laquelle il posa une main.
"-Prends le je te le paye ! Tu en as combien ? Six ? Sept avec celui là ?
-Oui... C'est peut être trop, je ne voudrais pas....
-Mais non prends le !, l'interrompit son père. Je ne me souviens même pas avoir déjà acheté un livre à ton frère, enfin juste les manuels, alors je peux bien te payer tout ça, mon budget livre n'est pas si restreint et je préfère te voir dans les librairies que dans les boutiques de farces et attrapes."
Lenora posa sa pile de livres pour enlacer son père, il était toujours gentil avec elle, juste bien sûr, il ne faisait pas d'elle une enfant pourrie gâté mais il était d'une grande bonté et d'une bienveillance à son égard qui la réconfortait quand sa mère, elle, ne semblait pas se soucier de sa propre fille.
      Ils passèrent en caisse et sortirent de la librairie. Ils trouvèrent alors Edrick, deux chaudrons en main.
"-Tiens voilà le tien, dit il en donnant le plus petit à Lenora. Maman est parti chez l'herboriste, il faut aller à l'animalerie te trouver un animal"
Elle rangea ses livres dans le chaudron (du moins ceux qui y rentrait) et la petite famille traversa la rue jusqu'à l'animalerie.
      Des rats, des chats, des serpents, des chauves-souris, des crapauds et des rapaces ! Lenora se dirigea automatiquement vers les oiseaux majestueux et observa longuement les reflets d'argent de certains, la blancheur des autres ou au contraire le noir intense de leur plumage. Mais aucun d'eux ne lui plaisait. Son bonheur elle le trouva dans une petite cage un peu tordue et rouillée, à l'intérieur, une jolie petite hulotte rousse la fixait avec de grands yeux gris. Il n'y en avait qu'une et elle se trouvait écrasée sous d'autres cages remplies de rapaces impressionnant. Cette chouette n'était pas impressionnante comme les Grands-ducs mais elle était mignonne, unique dans la boutique et son regard n'avait rien de prétentieux. Elle semblait assez intelligente, très bien dressée et lorsque Lenora la désigna au vendeur, elle poussa de petits hululements joyeux en secouant ses ailes rougeoyantes au soleil. Son père paya l'animal, ainsi qu'une cage toute neuve avec une jolie poignée qui rappelait à Lenora celle de sa montre à gousset.

Graham ressorti de chez le tailleur, avec deux robes d'été et deux robes d'hiver de très grande qualités, grâce a l'argent du change. Il alla ensuite chercher un chaudron, puis il se dirigea vers Fleury et Bott. Mais il repassa devant la ménagerie magique, et recroisa le regard de se grand hibou. Finalement, il achètera les livres en dernier. Il entra dans la boutique et paya le rapace, qui soutenais son regard.
"Tu t’appellera... Aurealis" le hibou le regarda droit dans les yeux et emit une sorte de roucoulement "On va bien s'entendre nous deux"
Puis il se dirigea vers Fleury et Bott pour acheter les livres. Il était encore large en argent, mais Graham devait déjà finir son Allan Poe. Il attendit donc de le finir pour s'acheter un livre supplémentaire.

Alma avait observé la scène, dépitée, depuis un coin de la librairie.
Elle n'avait pas la force ni l'envie de se morfondre, mais avait une étrange impression que le destin essayait de l'y pousser. Elle n'avait qu'un seul livre dans les mains, et son tuteur à elle refusait ou du moins n'avait pas les moyens de le lui acheter.
Elle en aurait bien voulu d'autres aussi, si elle avait pu.
Au lieu de quoi elle serrait rageusement ses doigts contre la reliure de l'ouvrage. Elle pouvait bien être jalouse, ça ne changerait rien à sa situation, et elle le savait, mais toute sa frustration de ne plus être aux côtés de son propre père dans son monde en profitait pour ressortir d'un seul coup.

Elle retira ses lunettes le temps de se frotter les yeux et ravala sa rancœur. Que pouvait-elle faire d'autre, de toute façon ? Bah. Rien.

Graham avait enfin terminé ses achat... Il prendrait surement demain ou après demain le train quai 9 3/4 a King Cross.
Mais en attendant, il feuilleta les livres a sa portée en réfléchissant.
Il pensait envoyer une lettre à ses parents pour les rassurer et leurs montrer que sa fugue n'était pas veine. En effet, arrivé a Londre, ces parents émirent un gros doute au dernier moment (comme d'habitude) sur l’existence de tout ça. Cela avait eut souvent le don d’énerver Graham, et cette fois-ci, il en avait eu sa claque. Il était donc partie en courant de l’hôtel, avec du liquide en masse, et une carte de Londres. Cependant, il n'avait rien pris d'autre a part cela... donc il était temps de s'acheter quelques vêtements.
Graham se leva et partit donc déambuler dans les rues du chemin de traverse.

Après 1 heures et deux trois achats, Graham se retrouva dans des allées plus sombre... des gens tout habillé de noir se cognais dans lui sans faire attention et d'autre le fixait avec un œil étrange...

La famille Hodges ayant fini ses achats de rentrée, ils se mirent à flâner dans le chemin de Traverse, observant les différentes boutiques toutes plus farfelues les unes que les autres. Ils achetèrent des choco-grenouilles afin d'agrandir leur collection de carte, passèrent à Gringotts pour prendre l'argent dont Edrick et Lenora auraient besoin pendant cette année, refusèrent d'acheter des cornes de dragon aux vertues magiques que proposait une vieille sorcière douteuse, prirent connaissance de l'actualité du monde des sorciers et finirent par prendre place au Chaudron baveur où leur mère les attendait comme prévu. À son expression, elle n'avait pas vraiment apprécié le choix de sa fille à l'animalerie, mais Lenora se fichait de ce qu'elle pensait et son père la défendit en expliquant qu'il était plus sûr d'avoir sa propre chouette pour envoyer et recevoir du courrier, ce qui fini par convaincre Mme Hodges. Le père commanda des Bière-au-beurre pour toute la famille puis ils s'aperçurent vite qu'ils avaient tous faim et finirent par déjeuner dans le pub.

Elladora avait passé elle aussi la journée dans les magasins de la célèbre rue. Après tout c'était le jour le plus fréquenté de l'année. Elle avait prit les devants, marchant à vive allure et distançant sa mère. Son père avait accompagné ses frères à qui il refusait de laisser la responsabilité des achats -en tout cas pas seuls. Il avait essayé une fois et les avait finalement retrouvé passablement éméchés au chaudron baveur, là où il les avait laissé en arrivant. Lala se retrouvait donc avec sa mère et son "adorable" petite sœur Olympe, qui, avec un peu de chance se perdrait dans les magasins.

Elle avait commencé par trouver sa baguette et était restée perplexe devant le calme qu'avait affiché le vendeur. Surtout lorsqu'elle avait failli l'écraser sous une étagère. Cette baguette là ne convenait juste pas selon lui. La deuxième était la bonne et Elladora se promit de la garder pour toujours, elle l'aimait tellement! Cornouiller et plume de phénix, légèrement élastique. Elle était un peu grande avec ses trente centimètres et demi, mais elle n'avait pas fini sa croissance!
Elle avait ensuite entraînée sa mère au magasin de robes et en était ressortie avec trois d'été et trois d'hiver. Elle expédia les autres achats, pour le chaudron et nécessaires aux cours et passa devant le magasin pour animaux sans un regard. Son chat l'attendait déjà chez elle.
Il ne manquait plus que les livres qu'elle aurait aussi aimer éviter. Elle s'arrêta devant la porte et une main se posa sur son épaule.

-Tu ne vas pas y échapper, déclara sa mère d'une voix douce mais menaçante.

Elle leva les yeux au ciel, inspira et entra.

Au cours de sa balade dans les bas quartiers un homme assez baraqué arrêta net Graham en le prenant par l'épaule.
"Qu'avons nous la..." il jeta un œil dans le chaudron de Graham "un premier année... et si on allais a la banque toi et moi... Je suis certain qu'il y a assez sur ton compte pour en donner une grande partie a un pauvre homme..." Il appuya avec le bout de sa baguette sur le cou du jeune homme
"Réduit a volé plus petit que sois... quelle piètre voleur vous faites la..." fit Graham en français 

"Hein? Qu'est-ce que tu me chante la petit clébard"
"il a dit que t'avais pas autre chose a foutre Gryhitz?" Fit la voix retentissante de Lawney dans la rue étroite "Faut pas trainer la petit!"
"Lawney Greyhat... chien de traitre... cette marque, sur ton bras, tu l'as déshonoré! Tu étais pourtant si grand! toi qui n’hésitait pas à aller sur le terrain!"
Graham profita de la diversion pour mordre le voleur. L'homme lâcha sa baguette et Graham s'en allât dans les ruelles en refusant de lâcher ses affaires. Il couru dans les rue sombres du chemin de traverse et ressortit devant le chaudron baveur, tout essoufflé. Il releva la tête, et arqua un sourcil et lâcha en français
"Serieux? encore vous? On dirait que vous tenez vraiment a votre argent"
Graham s'amusa de la réaction de l'homme qui n'avait une fois de plus rien compris, et il s'arma de son sourire le plus carnassier avant de sortir une mornille de sa poche et de la lancer au pied de l'homme. Cette fois, il parla en anglais
"Tenez prenez cela, pauvre homme!"
L'homme devint rouge cramoisi, et il leva sa baguette
"Endolo..."
Un éclair blanc frappa le dos de l'homme en un grand claquement, et il s'écroula sur le sol, comme paralysé. Lawney fut dévoiler par la chute de l'homme. Il avait le nez en sang, et ses vêtements sales, mais toujours le sourire. Il parla en Français
"Ami, soit prudent. A plus tard, et ravis d'avoir fait connaissance avec toi. Et envoie au moins une carte a tes parents. Aller, Bonne chance!"
Lawney disparus dans un éclair blanc, Laissant Graham seul avec l'homme et une troupe agglutiné de passant. Graham ramassa la mornille et la mit dans sa poche, en écrasant "accidentellement" le bout des doigts de l'homme. Il s'épousseta, écarta les passants, et entra dans le chaudron baveur.

Lala inspectait donc les rayons, une moue contrite sur le visage. Elle tenait au creux de son bras gauche une pile de livres beaucoup trop haute à son goût et terminait les derniers achats de la liste, sa mère veillant à ce qu'elle prenne bien tout ce qui était inscrit. 
Elle lui remit la pile pour qu'elle aille régler le montant auprès du vendeur et soupira en regardant autour d'elle. Les élèves se pressaient dans tous les sens. Seul une fille restait dans son coin, agrippant un livre qu'elle n'avait pas l'air de vouloir lâcher. Leur regards se croisèrent et elle détourna le sien rapidement, gênée.

-C'est bon c'est fini?! 

Elle traîna sa mère en dehors du magasin et jeta un regard par dessus son épaule en passant la porte. Juste pour voir si la fille la regardait toujours, par curiosité.
Elle retrouva ensuite le reste de sa famille devant le chaudron baveur où ils décidèrent de prendre un verre avant de retourner chez eux. La journée n'avait pas été de tout repos.

« Mademoiselle, nous sommes arrivée, enfin arrivé mademoiselle » dit d’une voix pâteuse, la chétive elfe de maison.

Lui adressant un bref signe de tête pour approuver son information. Anna parcourut d’un bref regard préoccupé, l’immense foule qui se pressait dans les étroites rues du légendaire chemin de traverse. Celle-ci ressemblait à un amas d’abeilles dont le bourdonnement commençait à agacer les oreilles de la sorcière. Si elle avait pensé qu’après avoir traversé cette taverne de mauvais gout, elle se serait retrouvé face à cette situation, elle aurait demandé à Galite d’aller faire les courses sans elle ….  Un frisson d’anxiété lui parcourut la peau tandis qu’elle serrait les lèvres. Décidément, les endroits surpeuplés lui donnaient la chair de poule. Le miaulement de sa chatte la ramena soudain à la réalité, celle-ci, comme à son habitude témoignait son soutien à sa chère maitresse. Resserrant Sorcha contre sa poitrine, Anna braqua son regard sur les rues bondées et s’élança d’un pas posé.

« Par ou commençons nous Galite ? » demanda-t-elle à sa nourrice 

« Et bien maitresse, hum Fleury et Bott s’emble requérir votre attention, après tout vous ne pouvez pas aller à l’école sans manuel n’est-ce pas ? Quantité de manuel oui, oui, et puis Madame Guipir vous attend, pour vos diverses tenues, oui oui vous ne pouvez pas vous présenter à l’école sans tenue, qui est plus des tenues scolaires bien sûr. Il faut aussi passer dans la boutique du vieux monsieur aux baguettes, vous savez il possédé des cheveux tout blanc, le pauvre homme semble avoir été pris d’une décoloration capillaire intense, ou alors est-ce parce qu’il est vieux ? , les humains vieillissent vite oui oui. Oh, j’allais oublier l’animalerie, mais vous avez déjà un animal de compagnie, je n’oserais jamais évoquer remplacer mademoiselle Sorcha, mais c’est écrit sur le papier voyez-vous, et les ordres sont les ordres oui oui et puis »

« Cela ira Galite, tu n’as toujours pas perdu ta langue à ce que je vois » dit Anna, interrompant le monologue sans fin du petit elfe. 

 Il fallait reconnaitre que Galite, était la seule personne, à sa connaissance, à pouvoir débiter mille mots par secondes. Cela en était presque effarant pour cette petite fille qui ne parlait que rarement. Mais après tout, Galite ne servait-elle pas à combler un vide et à entretenir une conversation ? Après quelques réflexions, Albert décida de se diriger en premier vers les boutiques d’Ollivander. Son esprit, qu’elle s’amusait à surnommer Albert, avait tout à fait raison et réfléchissait de manière méthodique. Une sorcière digne de ce nom se devait de posséder une baguette digne de ce nom. De plus, il lui tardait de rencontrer le célèbre maitre des baguettes dont elle avait lu tant de choses dans ses livres. 
Esquivant du mieux qu’elle put les passants, elle se fit quand même bousculer et marcher sur les pieds à plusieurs reprises. Jetant un coup d’œil derrière elle, elle s’aperçu que plusieurs passant la fixaient avec colère ou alors curiosité. Cela était sans doute dû à son elfe de maison accroché à sa jambe. Reste d’une éducation et d’une étique surement vertueuse, ils devaient considérer Anna comme une esclavagiste. Si c’était le cas grand bien leur face, la sorcière sans fichait royalement. Détournant son regard, elle aperçut enfin la pancarte de la boutique et pressa le pas. Elle poussa alors la lourde porte en bois, qui produisit un son grinçant. Anna laissa ses yeux parcourir la vaste salle. De part et d’autres, se prolongeaient d’interminables étagères, sur lesquelles étaient empilées de petite boites, toutes identiques. La pièce avait un aspect assez rustique et poussiéreux, au vu des toiles d’araignées et de la poussière au sol. L’homme qu’elle pensait être Ollivander, semblait en pleine transe, puisqu’il discutait tout seul. Attendant dans un coin, elle déposa alors sa lourde chatte sur un coin de la table, alors que celle si rechignait. Lui caressant donc la tête pour l’apaiser, elle portât son regard sur une pile de livres, et s’interrogea sur son contenue. Quel genre de livre lisait un maitre des baguettes ? 

« Oh excusez-moi, je ne vous avez pas vu miss » s’exclama une voix enthousiaste 

Ollivander venait de se rendre compte qu’une nouvelle élève était entrée dans sa boutique.

« Ce n’est rien »

Agitant les mains en tout sens, il se saisit d’une pile de parchemins qu’il poussa de côté. 

« Bon, et si nous commencions, vous êtes ici pour trouver une baguettes, et je vais vous y aider avec plaisir ! Tout d’abord il faut savoir que c’est la baguette qui choisit son sorcier et non l’inverse, sinon nous aurions eu des résultats étonnants aujourd’hui, attendez moi ici ! »

Après plusieurs allées et venues dans les rayons, et l’utilisation d’une échelle, où le pauvre homme manqua de trébucher. Il revint avec 5 boites d’apparences assez vielles qu’il déposa sur la table.

« Voici une petite sélection, qui je pense va vous correspondre, allez-y, essayer en une ! » murmura-t-il d’une voix mielleuse.

Carrant les épaules pour réunir toute sa confiance, elle se saisit de la boite la plus à gauche et prit alors la baguette en main. Cependant rien ne se produisit. Légèrement déçu, Anna réitéra l’expérience avec les baguettes suivantes, sans toutes autres formes de réussites. Reposant le dernier bout de bois, elle laissa échapper un soupir de découragement. 

« Ne vous découragez pas miss »

« Je ne suis pas découragée »

Ignorant royalement sa réponse, il s’enfuit littéralement vers une autre étagère, ou sur la pointe des pieds, il saisit une minuscule boite. 

« Celle-ci devrait vous convenir, j’en suis sure ! » dit-il tout en la déposant devant elle.

Elle ouvrit donc délicatement la boite, et se pinça les mains , moites de sueurs. Retenant sa respiration ,elle se saisit doucement du chef d’œuvre qu’elle vit devant elle. Tout d’un coup, un flux de magie et d’étincelles dorées surgit devant elle. Un courant d’air chaud vint alors lui caresser le visage tandis que ses pupilles se dilataient.

« C’est celle-là ! Je vous l’avez dit, je ne me trompe, jamais. Du bois d’aulne doublé d’un cœur de Phoenix , avec une légère pincée d’élastiqué. Exactement ce qu’il vous fallait. Je dois quand même dire que c’est la plus petite baguette de la plus petite que j’ai vendu aujourd’hui, je l’avais depuis des lustres»

Resserrant sa prise sur baguette, elle se laissa envahir d’un sentiment de plénitude et de confiance. Ne voulant pas briser sa nouvelle amie, elle la rangea soigneusement dans sa robe .


« Merci, Galite va vous régler maintenant » 

L’elfe s’approcha alors du vendeur et lui distribua quelques galions d’or. Puis Anna se digéra vers Sorcha et la souleva délicatement, pour la prendre dans ses bras.

« Quel fascinant matou avez-vous la ! Une pigmentation oculaire, assez particulière dites-moi »


S’interrogea alors Ollivander tout en tendant la main afin de caresser la chatte d’apparence endormie. Celle-ci sentant instinctivement son mouvement de la main, se redressa tout d’un coup et se mit à feuler dans sa direction. Surpris il retira prestement sa main.

« Vous lui avez fait peur ! » l’accusa la sorcière d’une voix contrariée.


« Pardon ?!, oh, c’est- c’est plutôt votre animal qui a faillit m’attaquer oui » bredouilla le commerçant

Détournant le regard elle sortit de la boutique tandis que Galite bredouillait des excuses.

« Ou allons-nous maintenant ? »

Le petit elfe sortis de la boutique et lut avec rapidité la liste scolaire
 
« Eh bien, figurez-vous que pendant que vous choisissiez votre baguette, Galite s’est absentée, oui oui, je sais bien que vous n’avez pas remarqué mais je l’ai fait. Je suis allez chez madame Guipir, chercher vos tenues, et que de belles tenues commandéed, du meilleur tissus oui oui je m’en suis assurée. Bien sûr Galite à vérifié la commande, vous n’auriez quand même pas pus vous vêtir d’une autres tenues, oui oui je n’aurais jamais laissé faire, j’ai tout inspecté pour vous maitresse et je »

« Galite, je te remercie , mais ou allons-nous maintenant ?»

« Oh ! oh , la boutique de Fleury et Bot, il vous faut bien des manuels scolaires, bien sûr, bien sûr »
Anna Leroy de Busset se dirigea donc vers la prochaine boutique tandis que sa joyeuse compagne continuait de débattre de l’importance de ses manuels scolaires.